Rucher de Bee Abeille

Aider la nature à nourrir les abeilles – novembre 2024

Nous vivons un été indien exceptionnel, changement climatique oblige. Malgré cela, la chute des feuilles des arbres marque le début du repos hivernal de la végétation.  C’est le moment de soigner les abords des ruchers.

La diminution de la quantité et de la qualité des ressources alimentaires, dues à l’érosion de la biodiversité, est un facteur aggravant pour la mortalité des abeilles. Voici quelques idées pour favoriser la disponibilité naturelle en nectar et pollen :

A la Sainte Catherine tout bois prend racine

Comme dit le dicton, fin novembre est une période favorable à la plantation d’arbres et arbustes. Evidemment, il s’agit ici d’essences mellifères et pollinifères présentant des floraisons intéressantes pour les abeilles. En voilà quelques-unes adaptées à notre région :

  • les tilleuls à petites et grandes feuilles pour leurs provisions de nectar en fin de printemps,
  • Le saule marsault pour sa quantité de pollen et de nectar disponible tôt au printemps,
  • Le noisetier pour le pollen de ses chatons en fin d’hiver,
  • L’aubépine monogyne et l’alisier blanc pour leurs floraisons abondantes et leurs fortes rusticités,
  • les arbres fruitiers du genre prunus comme les pommiers, cerisiers ou encore pruneliers qui donneront de beaux fruits grâce à la pollinisation par les abeilles.
Saule marsault en début de floraison chez BioMérieux Grenoble ©Bee Abeille

Préparer les espaces verts, planter des fleurs des mellifères

Pour une gestion des espaces verts favorable à la faune et à la flore, il faut espacer les épisodes de tontes. Idéalement ne faucher que deux à trois fois par an, au milieu de l’été lorsque les floraisons sont terminées et à la fin de l’automne ou au début de printemps pour faciliter la repousse des fleurs sauvages (orchis, pissenlits, gesse des prés, pâquerettes). Il est important de ramasser les résidus de fauche pour limiter les graminées et favoriser le développement de prairies fleuries.

La plantation de vivaces mellifères autour du rucher permettra de délimiter l’emplacement du rucher et de fournir un petit complément de nourriture aux abeilles.

Parterre de lavande chez Groupe SAMSE ©Bee Abeille

S’occuper du matériel – l’enfumoir

L’enfumoir qui a servi toute la saison a besoin d’un bon nettoyage. Au fil des utilisations, il s’encrasse d’un amalgame de résidus charbonneux qu’il convient de retirer pour conserver une bonne combustion et un bon tirage. Il faut également vérifier l’étanchéité du soufflet et le remplacer s’il présente de petites déchirures.

Mais à quoi sert-il ? Pas à endormir ou calmer les abeilles comme on l’entend souvent. Il sert à brouiller la communication entre les abeilles qui s’effectuent par des signaux chimiques odorants : les phéromones. Lorsqu’un intrus s’approche de la ruche, les gardiennes émettent des phéromones d’alarme. Cela provoque une réaction de groupe de la part des abeilles qui partent chasser l’intrus. Un peu de fumée avant d’intervenir et les abeilles ne perçoivent plus les signaux d’alarme. L’apiculteur peut intervenir en toute quiétude !

Prêts à intervenir ©Bee Abeille